Oman a une très faible densité de population (14h/km2). La population est désormais majoritairement urbaine, mais les villes sont très étalées. D’autre part, si beaucoup d’Omanais viennent vivre en ville pour le travail, ils restent très attachés à leur village dans lequel ils retournent tous les week-ends.
Les omanais ont une organisation tribale. Le nom de famille correspond à un nom de tribu et a une signification. On trouvera dans chaque ville, village, ou canton une tribu majoritaire. Les omanais y attachent de l’importance et connaissent souvent l’histoire de leur tribu.
Oman compte de nombreuses ethnies différentes, les principales étant :
A cela viennent s’ajouter les immigres plus récents, principalement Indiens (surtout du Kerala), Bengalais, Pakistanais, Yéménites, Egyptiens, Soudanais, et Africains. Ils représentent environ 40% de la population. Ils occupent la plupart des postes au bas de l’échelle sociale, mais aussi les postes de direction dans les entreprises privées.
Oman est un pays très largement musulman. La branche majoritaire est l’ibadisme. Il s’agit d’un islam strict dans le sens où l’on essaye de respecter au mieux les préceptes religieux du Coran. C’est également un Islam très tolérant : les Ibadites ont en particulier refusent de se battre avec d’autres musulmans, et ont beaucoup de respect pour « les Gens du Livre » (Juifs et Chrétiens) qui prient le même Dieu unique. Ils prônent la non-violence et accordent de l’importance au grand Jihad (par opposition au petit Jihad, qui est la lutte armée contre les infidèles), le Jihad Al Nafs, c’est-à-dire au combat intérieur pour s’améliorer sur le chemin de la vertu.
Des Chrétiens et Hindous vivent également à Oman et peuvent pratiquer sans problème leur culte, le gouvernement ayant même aide à la construction d’Eglises.
L’alcool n’est pas en vente libre à Oman. Les expatries non musulmans peuvent faire une demande pour une carte leur permettant d’acheter de l’alcool dans 2 magasins de Mascate. L’alcool peut être consomme sur place dans les bars des hôtels touristiques ayant une licence. Il est en outre évidemment interdit de consommer de l’alcool en public, sauf dans les bars des hôtels.
Le Vendredi, tous les commerces (même les restaurants) sont fermes entre midi et 13h pendant la prière collective.
Durant le Ramadan, les restaurants sont fermes la journée, les bars des hôtels ne peuvent pas vendre d’alcool, même le soir, et il est interdit de manger ou boire en public.
L’arabe est la langue officielle. De nombreux dialectes sont parlés selon les régions. Certains Omanais parlent aussi le Swahili ou le Baluchi. Vous entendrez également de nombreuses personnes perler l’Hindi / Urdu. La langue des affaires est l’anglais.
Le Sultanat d’Oman est un pays relativement riche.
Les revenus du pétrole ont permis depuis 1970 une modernisation rapide du pays. Le Sultan Qabous a à cœur de ne pas laisser d’Omanais démunis. Personne ne meurt de faim. Les services publics (écoles et hôpitaux), gratuits pour les omanais, arrivent jusque dans les campagnes reculées.
Le système scolaire est performant. L’école n’est pas obligatoire, mais gratuite, de même que le ramassage scolaire, si bien que la quasi-totalité des enfants (garçons et filles) sont scolarisés. Une réforme de l’attribution des bourses pour les études supérieures en 2011 a permis qu’une grande majorité de jeunes puissent étudier, ce qui était réservé à une minorité auparavant.
Au début du règne du Sultan Qabous, l’administration était inexistante. Il fallait en outre redistribuer les revenus du pétrole pour améliorer rapidement le niveau de vie de la population. Un grand nombre d’Omanais furent alors embauches comme fonctionnaires. Pour préparer l’apres-petrole, une politique d' »Omanisation » a été lancée, qui vise à augmenter l’emploi des omanais dans le secteur prive.
Les ressources naturelles principales sont le pétrole (des réserves pour 20 ans) et le gaz (des réserves pour 80 ans). Pour préparer la reconversion du pays, le gouvernement veut doter le pays de bonnes infrastructures et de pôles industriels afin d’attirer les entreprises et stimuler le secteur prive. Il mise également sur le développement du tourisme.
La crise du COVID a mis Oman dans une situation financièrement délicate. Mais la solidité du développement (bon système éducatif, bon système de sante, excellentes infrastructures), la jeunesse de la population, et les perspectives économiques dans l’Océan Indien, laissent présager un avenir prospère.