Durant l’Antiquité, Oman était en relation avec les 3 premières grandes civilisations (égyptienne, mésopotamienne, et de la vallée de l’Indus). Entre 2600 et 2000 av JC, une civilisation nommée Umm An Nar se développe dans le nord d’Oman. De nombreux vestiges, en particulier des tombes en forme de tours, sont encore visibles de nos jours. Certains historiens identifient cette civilisation avec le royaume de Magan, mentionne dans des textes mésopotamiens.
Le Dhofar actuel est parfois identifié au mythique Pays de Pount (littéralement « Pays des Dieux »), mentionne dans les hiéroglyphes égyptiens. Plus tard (VIII av JC – VI ap JC), le Dhofar fait partie de ce que l’on nomme la civilisation sudarabique, un ensemble de royaumes partageant de nombreux points communs (en particulier la même écriture). Cette région faisait alors probablement partie du royaume d’Hadramaout. Elle fut décrite par les historiens et voyageurs grecs et romains sous le nom mythique d’Arabie Heureuse.
Le nord d’Oman fut intégré à l’empire Perse vers 500 av JC. On leur attribue en particulier l’origine de nombreux chemins façonnes en montagne, et surtout l’introduction du système d’irrigation traditionnel appelé « falaj ».
Oman s’enorgueillit d’avoir adopté l’Islam du vivant du prophète et de façon volontaire.
En 751, le premier imam ibadite est élu a Nizwa. L’imamat ibadite est un système religieux et politique base sur l’élection. Sa souplesse d’organisation lui a permis de perdurer malgré des périodes de domination étrangère ou de dérive dynastique.
Au IX siècle, la tribu des Al Yahmadi prend une place prépondérante dans l’exercice du pouvoir.
Aux XI et XII siècle, Oman est sous domination de l’empire Seldjoukide
En 1154, les Seldjouks sont chasses et la tribu des Al Nabhani s’arroge le pouvoir. Ils ont laisse marque importante sur l’architecture des forts dans le pays, particulièrement visible au fort de Bahla.
Durant toute cette période, comme durant l’antiquité, les marins Omanais, tout comme les perses, les yéménites, et les égyptiens, participent au commerce maritime dans Océan Indien : utilisant les vents de mousson, un cycle annuel les emmenait en Inde, en Afrique, puis à Oman.
Au début du XVIe siècle, les Portugais passèrent le Cap de Bon Espérance pour atteindre les côtes orientales de l’Afrique. La légende veut que ce soit Ibn Majid, le plus renomme des marins omanais, qui aurait alors servi de guide aux Portugais pour atteindre l’Inde.
Quelques années plus tard, ces mêmes Portugais revinrent, forts du savoir qu’ils avaient appris des marins arabes et de bateaux européens bien mieux armes que les navires arabes, et s’imposèrent dans Océan Indien. Ils profitèrent en outre de la désunion des tribus Omanaise pour triompher rapidement. Leur influence à Oman est pourtant limitée : intéresses uniquement par le commerce, ils se sont cantonnes dans les ports stratégiques. On leur doit la construction de nombreux forts sur la cote.
Au XVII siècle, après un siècle d’occupation portugaise, sous l’impulsion de l’Imam Sultan Bin Saif Al Ya’aruba qui réalisa l’unité des tribus, les omanais chassèrent les occupants. Ce fut le point de départ d’une nouvelle période de prospérité pour le pays.
Rapidement les Omanais récupérèrent les comptoirs africains et asiatiques occupes par les portugais et reprirent la main sur le commerce maritime dans Océan Indien. L’empire Omanais atteint son apogée au début du XIXe siècle sous l’impulsion de Said bin Sultan qui déplaça la capitale à Zanzibar et y introduisit la culture du clou de girofle.
L’arrivée au XIXe siècle des anglais et des hollandais, alors en pleine révolution industrielle, dans Océan Indien marqua la fin de la prospérité omanaise. Oman perdit ses colonies et les anglais imposèrent une domination économique sur le pays.
Le sultan reçut l’aide des anglais à plusieurs reprises pour maintenir l’unité du pays et mettre fin aux rebellions des tribus des montagnes. Ce fut en particulier le cas dans les années 50 lors de la « Guerre du Jebel Akhdhar », sur fond de course à la prospection pétrolière dans les pays du Golfe.
En 1970 le Sultan Said bin Taimour Al Bu Saidi, plutôt conservateur, fut renverse par son fils plus moderne, l’actuel sultan Qabous Bin Said Al Bu Saidi.
Cela coïncida avec l’arrivée des revenus du pétrole et marqua un tournant dans l’histoire du pays.
Le sultan Qabous pacifia rapidement le pays en mettant fin à la rébellion communiste dans le Dhofar et en pratiquant une politique d’amnistie pour les anciens rebelles.
Oman a pris la voie d’un développement que l’on pourrait qualifier de durable. Le Sultan a ouvert son pays, lui apportant le confort matériel moderne, tout en veillant à ce qu’il conserve ses traditions. Il a en particulier veille à développer le pays de façon homogène pour éviter un afflux massif de la population vers la capitale au détriment de la province. Il fournit des aides pour conserver une agriculture traditionnelle. Il a aussi mis l’accent sur le développement des services publics (hôpitaux et écoles) jusqu’en zone rurale. Le développement des infrastructures se fait dans le même état d’esprit : on construit des autoroutes pour relier les principales villes du pays sans oublier de construire de plus petites routes ou des pistes pour desservir jusqu’au moindre petit hameau.
Les progrès du pays ont été tellement flagrants que l’on a donné au règne du Sultan Qabous le nom de « Renaissance » (Al Nahda).
Décédé en Janvier 2020, son cousin, le sultan Haithem bin Tareq Al Said, lui a succédé et a déclaré vouloir rester dans la continuité de son prédécesseur en termes de politique intérieure comme extérieure.